Bilan du salon Primevère 2015

Le salon Primevère, salon de l’écologie et des alternatives, rapidement, c’est 30000 personnes en trois jours. Le public n’est pas du tout un public geek, il est finalement assez varié, mais donc avec une forte tendance écolo.

Standprimevère15

Les retours ici sont purement subjectifs, ne reposent sur aucune statistiques sérieuses mais uniquement sur le ressenti des deux bénévoles qui ont tenu le stand pendant les trois jours.

    3 jours soit 27 heures de salon, 4 m de longueur de stand, 3 outils (imprimante et scanner 3D, fraiseuse reconvertie en dessineuse), démonstrations (projection sur carte en relief, compteur Geiger à partir de l’Arduino, divers objets), 2 membres de l’association au stand

    600 tracts distribués (et pas un de plus puisque on était à sec à 2-3 h de la fin du salon), une vingtaine d’objets 3D (emporte-pièce, babioles) vendus à prix libre, ayant rapporté une vingtaine d’euros.

    On a perdu le compte du nombre de fois où le même discours a été répété.

    Échange avec les visiteurs mais aussi avec les autres exposants (et pas seulement nos voisins du Laboratoire Ouvert Lyonnais https://labolyon.fr/ (LOL) et les autres de l’Espace Numérique)

    La star du stand, celle qui attirait tous les regards, fut bien sûr l’imprimante 3D. Elle a pratiquement fonctionné pendant tout le salon. Et pour beaucoup de visiteurs, c’était la première fois qu’ils voyaient d’une part une imprimante 3D, et d’autre part une en train d’imprimer. L’occasion de battre en brèche certains a priori, préjugés et autres croyances : “Non, elle n’usine pas, elle dépose.” “Non, nous n’avons pas inventé cette machine.”…

    L’imprimante 3D côtoyait une grand-mère, celle du LOL, une modèle ancien d’imprimante 3D (la cupcake de makerbot), plus petit, imprimant avec du plastique ABS, et où le plateau bouge et non pas la buse. L’occasion de vérifier par soi-même l’évolution de cet outil open source.

    La mini-star était un couple : pièce d’origine cassée/pièce de remplacement imprimée. Régulièrement empruntées par le LOL, elles ont fait d’incessants allers-retours pendant 3 jours. Ce qui fait d’elles les objets qui ont parcouru le plus de distance…La palme de la question la plus posée revient à “ça utilise quoi comme matériau ?” La bonne nouvelle c’est que la maison imprimée en 3D a détrôné les armes imprimées en 3D dans les exemples que les gens donnent toujours.

    Le scanner 3D avec l’écran positionné juste en dessous permettait de renvoyer une image des visiteurs vue de dessus, de là où il n’y avait donc pas de caméra. Ça fait toujours son petit effet.

    Quant à la fraiseuse, histoire de ne pas faire de poussière, elle a été transformé en “dessineuse”. Armée d’un feutre ou deux, elle a notamment dessiné pendant tout un après-midi. Vous pourrez retrouver “son œuvre” affichée dans le local de Chantier Libre, et ce au grand dam d’une petit fille qui, preuve de son bon goût, aurait bien voulu la récupérer.

fraiseusedessinfraiseuse

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Petite sélection de profils de visiteurs et de leurs réactions face à l’imprimante 3D:

La plupart de ces réactions revenaient en boucle assez souvent, alors on cite ici celles qui étaient les plus courantes, ou les plus étonnantes.

La/Le curieux qui l’a vue à la télé: “Ah c’est ça la fameuse imprimante 3D, je n’en avais  jamais vu en vrai”

La/Le blasé qui l’a vue à la télé: “Ah ouai je connais, c’est une imprimante 3D”

La/Le jaloux/rancunier  : “Je ne vois même pas pourquoi on parle d’impression, ça n’a rien à voir, en plus ça existe depuis longtemps moi j’en ai utilisé dans l’industrie”

La/Le qui ne voit pas l’intérêt : “Et à part faire des bibelots en plastoque, ça peut faire quelque chose d’utile ?”

L’enthousiasmé : “C’est incroyable ce qu’on peut faire avec, je ne me rendais pas compte”

La/Le complotiste : “La grande industrie est morte de trouille, ils savent qu’ils vont crever alors ils ne vont jamais vous laisser continuer”

La/Le qui ne se rend pas compte qu’on passe des heures à glander sur internet faire de la veille technologique sur ces sujets ” En plus je ne sais pas si vous savez mais aujourd’hui on peut imprimer des maisons/voitures/pizzas/chewing-gum/armes/tissus humains/maisons/armes/gâteaux/chocolats/maisons/armes….”

En bonus deux réactions qui nous ont bien détendu:

La/Le qui croît qu’il n’y a qu’une imprimante 3D sur terre: “ah oui je vous ai vu à la télé, à la radio, dans les journaux. C’est incroyable tout ce que vous faites avec votre machine ! ”

La/Le qui n’a pas la télé (trop rare) et n’a jamais entendu parler d’impression 3D : “c’est une machine à fabriquer le fil de pêche ?”

 

    

Pour un prochain salon, on devrait avoir besoin de :

– davantage d’adhérents derrière le stand (bénévoles qui viendraient faire un tour sur le salon et resteraient 1h voire plus)

– diable portatif

– panneau descriptif pour chaque appareil, avec ce qui a été le plus demandé

  • > Ceci est une Imprimante 3D. L’impression se fait ici par dépôt de matière (PLA : plastique à base d’amidon de maïs). Les usages de l’imprimante 3D sont la réparation de pièces cassées, la réalisation d’objets usuels, de prototype… L’imprimante 3D est un kit acheté et monté au sein de l’association. Les plans sont librement accessibles sur internet.
  • > Les 2 objectifs et le laser du scanner 3D permettent de saisir la profondeur des objets puis de coller l’image plate sur le relief
  • > La fraiseuse  numérique : par enlèvement de matière la fraiseuse crée du relief. Les  matériaux utilisables avec cet outil sont le polystyrène, les bois  tendres, le métal fin, … Pour la démonstration, la fraiseuse dessine,  et le mouvement en hauteur est donc limité à 2 positions : feutre en  contact avec le papier et hors papier.
  • > Carte en relief
  • > Arduino (compteur Geiger, …)

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